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La French Tech : « Une opportunité, pas un eldorado »

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FranckyTrichet2Après les municipales nantaises et l’élection de Johanna Rolland, Francky Trichet est devenu le « monsieur » numérique et innovation de la Ville et de la Métropole. Interrogé par Com&Médias, il précise les contours du projet French Tech (1), dont l’objectif est le développement du numérique sur le territoire.

 

 

Beaucoup de villes se sont déclarées candidates à la labellisation « French Tech ». Où en est-on à Nantes ?

FT : « Nous sommes dans la phase finale du processus. Le travail de rédaction du dossier se termine, les chiffres obtenus, la stratégie à 10 ans posée et la gouvernance définie. Nous devrions déposer le dossier d’ici trois semaines. Il faut préciser que nous avons travaillé très en amont, depuis plusieurs mois, avec les acteurs de l’écosystème numérique : clusters, collectivités, entreprises, enseignement supérieur et recherche… Nous avons donné de la cohérence à tout ça.

Quel est le calendrier ?

Une fois le dossier déposé, il y aura un premier aller-retour avec les équipes du Ministère avant de passer devant un jury international, qui donne le fameux label. Ensuite, nous entamerons une année d’expérimentation. Ce jury devrait statuer durant l’été. Nous espérons bien accueillir la délégation FrenchTech pour la remise officielle du label lors de la semaine du numérique à Nantes (Nantes Digital Week) qui se déroulera du 13 au 21 septembre 2014 avec pour point d’orgue la conférence internationale « Digital Intelligence » (www.di2014.org) et le festival des arts numériques Scopitone.

L’impulsion a été donnée par les territoires et les réseaux. Et les entreprises ? Sont-elles impliquées ?

Nous avons fédéré 12 ambassadeurs nantais de la French Tech qui seront dévoilés lorsque le dossier sera transmis. Il y en a bien évidemment plus sur le territoire mais le dossier nous en imposait 10 au maximum, nous n’avons pas résister à en ajouter deux. Il faut rappeler que ce sont les entreprises privées qui vont bénéficier de ce label et porter les accélérateurs de projets numériques. Des lieux sont d’ores et déjà identifiés : grandes entreprises, regroupement de plusieurs structures… La Métropole a pour vocation de faciliter la labellisation mais pas de porter les projets.

200 M€ de fonds pour une dizaine de villes. Quels seront les principes du financement ?

Le processus de labellisation a été clairement défini mais il reste quelques interrogations sur le détail du financement. La BPI (Banque Publique d’Investissement) devrait être partie prenante et le principe retenu devrait être le suivant : un euro investi par les entreprises donne droit à un euro de financement public. Il faut rappeler qu’il s’agit d’un cadre très contraint. SI la French Tech est une véritable opportunité pour le développement du numérique, ce n’est pas un eldorado dans lequel l’argent public coulerait à flot.

Pourrait-il y avoir une décentralisation de ces projets à Cholet, Angers, Laval… si ces villes ne sont pas labellisées ?

Oui, on peut imaginer qu’un accélérateur se développe ailleurs qu’à Nantes. Je pense en particulier à Laval et à son pôle d’expertise dans le domaine de la réalité virtuelle. Nous pourrions légitimement y accompagner un programme. »

(1) Portée par le Ministère délégué aux PME, à l’innovation et à l’économie numérique, l’initiative French Tech est dotée de 215M€ dans le cadre du Programme d’Investissements d’Avenir et s’appuie sur le label « French Tech ». Son action sera structurée autour des éléments suivants:

– labellisation de quelques « Métropoles French Tech » qui fédèrent un projet très ambitieux de développement de leur écosystème de startups selon un cahier des charges précis.

– labellisation « French Tech » de programmes, partout en France, dont l’objet est de stimuler, par une offre ambitieuse et différenciante, la croissance des startups de leur écosystème territorial. Parmi ces programmes labellisés, les « programmes d’accélération de startups » privés et qui présentent un modèle économique, pourront faire l’objet d’un soutien sous la forme d’un co-investissement de l’Etat (enveloppe de 200M€).

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