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A Angers, des associations font campagne pour recruter des bénévoles

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Dans la ville du bon roi René, le recrutement des bénévoles est de plus en plus ardu. Notamment ceux qui pourraient endosser des responsabilités avec un rôle de cadre. Pour encourager les citoyens à s’engager, des associations, accompagnées par Mediapilote Angers ont conçu une campagne.

L’un des trois visuels de la campagne.

La problématique était celle d’un manque d’engagement et d’une perte de bénévoles”, explique Caroline Quilleré, directrice conseil associée chez Mediapilote Angers. Alors, pour réagir à la situation, l’association angevine L’abri de la providence et les antennes locales du Secours Populaire, des Restos du Coeur et d’Emmaüs, ont décidé de lancer une campagne de communication. 

C’est l’agence Mediapilote d’Angers et le cabinet de consulting en économie sociale et solidaire Consol et cie, qui ont été chargés de la construction des visuels. “Le souhait des agences étaient de recruter des bénévoles cadres, c’est-à-dire capables de prendre des responsabilités”, précise Fabrice Collet concepteur rédacteur concepteur publicitaire pour Mediapilote.

Jeux de mots

L’élaboration de la campagne s’est faite en co-construction entre l’agence et les associations : “On a fait beaucoup d’ateliers, c’est aussi notre manière de travailler”, reprend Fabrice Collet, qui connaît lui-même très bien le monde associatif pour avoir été bénévole aux Vieilles Charrues pendant 25 ans. “Je sais ce que c’est que de donner de son temps, de son savoir-faire, mais être bénévole, c’est aussi recevoir beaucoup, donc l’idée de la campagne était de se dire que même si je travaille gratuitement pour des associations de précarité, c’est un grand enrichissement, d’où le parti pris de mettre l’accent sur certains mots dans les affiches.

Car les réflexions ont abouti à une série d’affiches où se trouvent des personnes incarnant des bénévoles. Au-dessus, des phrases où ressortent les mots “gagne, investi, riche”. “C’était un jeu de mots avec un vocabulaire capitaliste”. Mais le sens de la phrase révèle que la vraie richesse est humaine : “J’ai investi dans une valeur sûre en m’engageant dans une cause qui me fait vivre des expériences porteuses de sens” ou “Je suis riche des compétences que je mets au service des autres” et “Je gagne vraiment beaucoup sur le plan personnel en transmettant mes savoir-faire aux bénévoles de mon associations (…)”

L’IA ou la possibilité de faire des campagnes pour des assos aux budgets serrés

Les personnes sur les affiches ont été générées grâce à l’IA : “Nous aurions préféré que ce soit fait par un photographe pour que le côté authentique puisse ressortir. Malheureusement, les associations n’avaient pas le budget pour. L’usage de l’IA est un débat, mais dans certains cas, comme ici, ça permet aussi de faire des campagnes pas trop coûteuses pour des associations qui ont des budgets serrés mais qui œuvrent pour la bonne cause”, affirme le rédacteur concepteur. 

La mairie d’Angers a offert des espaces d’affichages dans les CCAS et à la Maison des associations pour le déploiement. Ce dernier a eu lieu au printemps. Au- delà de ce temps fort, les associations se servent des visuels au cours de leurs différentes actions. Par exemple, pour Emmaüs, les visuels sont utilisés dans leur salle des ventes,dans les événements auxquels l’association participe comme le village associatif de la foire d’Angers, lors de la présentation des actions d’Emmaüs auprès des étudiants. “Et une campagne d’affichage est en préparation, les trois visuels sont, de nouveau, en cours d’impression”, précise Françoise Viault, d’Emmaüs Angers.

Des retombées difficiles à mesurer

Pour ce qui est de l’impact de cette campagne, les retombées semblent difficiles à mesurer : “Nous recrutons bien des nouveaux bénévoles en ce moment, mais, pour être honnête, c’est aujourd’hui le résultat de demandes via les plateformes de recherche/proposition de bénévolat”, indique Françoise Viault. Le passage sur le site internet et le formulaire étant peut-être impulsé par la vue d’une affiche, impossible de savoir ce qui a enclenché le déclic chez les nouveaux bénévoles. L’essentiel étant tout de même que de nouvelles personnes s’engagent. 

Marie Roy

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