Formes émergentes 3/7. Mariages

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Groupement d’indépendants, mariages capitalistiques, alliances, essaimage… Le secteur des agences conseil voit émerger de nouvelles approches.

 

Rapprochement, prises de participation, fusion. De nouveaux ensembles se dessinent. Depuis deux ans, la mutation du secteur des agences conseil s’accélère. D’un côté, la fragmentation du marché en une multitude de petites structures s’amplifie. De l’autre, les mariages capitalistiques ou fusion se multiplient. Après les partenariats, place aux mariages. En 2011, les agences indépendantes Médiapilote (Cholet) et GL Partenaire (Laval) ont fait le choix de se regrouper. Ce mariage a permis de former un ensemble de 30 personnes (en 2012) avec une ambition commune : créer un réseau d’agences sur le territoire. Dans le secteur de l’audiovisuel, les agences nantaises M Stream et Standart ont également procédé à une fusion pour créer une équipe de 10 personnes. En Maine-et-Loire, i10 communication, Nazca et Vous Loire, toutes les trois placées en redressement judiciaire en 2012, ont trouvé une porte de sortie en s’associant autour d’une seule entité : groupe i10 communication. Pour Pascal Houdemont à la tête de cette nouvelle aventure « le problème que nous connaissons, ce n’est pas une baisse de volume d’activité, mais des prix qui se tassent et des marges qui s’effritent. On a réduit la force de production. La rationalisation, c’est malheureux à dire mais si on n’était pas passés par là, on n’existerait plus. » Dans le domaine du Design, Rue 109 et Barré et associés ne font plus qu’un. Même idée à Rennes avec l’union de BP’Art et Emergence Mkg. Pour d’autres raisons, l’agence Moswo (17 personnes ; CA 2012 : 2,14 M€) est maintenant détenue à 100 % par The Links (161 personnes ; CA 2013 : 17,5 M€). La digitalisation des agences globales a également donné lieu à son lot d’unions. Après deux ans de cohabitation, Nouvelle Vague (agence globale) et G-Nova (agence digitale) ont fusionné et créé « NVOS ». Une trentaine de personnes « habitent » désormais le même compte d’exploitation pour un chiffre d’affaires consolidé de 2,5 M€ en 2012. De leur côté, les brestois Philéas (agence globale) et Yellow Cake (agence interactive) en sont au stade des fiançailles. La prise de participation de l’agence globale au sein de l’agence interactive est bouclée à hauteur de 33%. L’opération concrétise la première étape de rapprochement capitalistique des deux entités. Pour Benoît Roby (Philéas) et Julien Sévellec (Yellow Cake), la feuille de route est claire « d’ici deux à trois ans, Philéas rachètera l’ensemble des parts de Yellow Cake pour terminer sur une fusion ».